Description
Orphelines d’un passé dont elles n’ont aucun souvenir, Sirona et sa jeune sœur Eloane sont aussi différentes qu’inséparables.
Quand leur tutrice, Iphigénie Whitecombe, fiance l’aînée à un inconnu, leur avenir sombre dans l’incertitude… Pour échapper au mariage qui l’effraie et à la colère dévastatrice de Mme Whitecombe, Sirona prend la fuite.
Au cœur d’une forêt obscure et de sa propre tourmente, elle se fait toutefois une promesse : celle de revenir chercher sa sœur.
Quitte à affronter l’ours qui rôde dans son sillage.
Quitte à suivre les ronces blanches et les roses rouges.
Quitte à croire en la magie.
Mais c’est sans compter sur l’énigmatique pianiste qui compose une toile de mélodies enivrantes, dans son château où la nuit est synonyme de toujours…
cammypixiedust –
Laetitia Arnould s’est inspirée d’un conte de Grimm Blanche-Neige et Rose-Rouge, l’un de ses contes préférés pour inaugurer la collection Forgotten. D’ailleurs, le conte original se trouve tout à la fin de l’ouvrage au cas où, vous seriez aussi curieux que moi ^^
Ronces Blanches et Roses Rouges, c’est l’histoire de deux jeunes soeurs, Blanche et Rose, qui vont voir leur destin basculer lorsqu’un tremblement de terre va tuer leur père et faire disparaître leur mère et toute la ville. Iphigénie Whitecombe va alors prendre les deux enfants sous son aile et gommer leurs noms et leurs souvenirs.
Quelques années plus tard, les filles, renommées Sirona et Eloane, sont heureuses de leur vie même si elle leur semble un peu monotone. Elles vivent dans une chaumière au coeur de la forêt et n’ont jamais vu un autre être humain en dehors de leur tutrice jusqu’au jour où le bel Emmanuel vient frapper à la porte… Cet homme, Sirona devra l’épouser.
Comme cette dernière n’est pas du genre à se laisser manipuler et prend la fuite !
On est tout à fait dans l’esprit d’un conte avec une atmosphère intrigante, tantôt merveilleuse avec la musique incessante de ce pianiste, tantôt froide et austère avec cette nuit qui n’en finit jamais.
On ne sait jamais à qui se fier et comme Sidora, on en vient à se perdre…
A qui accorder notre confiance ? Au bel homme au sourire chaleureux mais dont les yeux deviennent froid lorsque la musique cesse ? Et qu’en est-il de cet ours à priori dangereux mais qui l’a déjà secouru deux fois et qui a un regard si humain ?
L’écriture de Laetitia Arnould est fluide, envoûtante. On se laisse embarquer dans cette histoire en douceur tout en était parfois surpris par sa modernité. Certaines petites remarques piquantes m’ont faite sourire. L’héroïne n’est pas si naïve qu’ont pu l’être Blanche Neige, le petit Chaperon Rouge et leurs comparses et n’hésite pas à envoyer des répliques cinglantes à ceux qui tentent de la manipuler !
A la manière d’une fable, Ronces Blanches et Roses Rouges illustre que les apparences sont parfois trompeuses, que le danger n’est pas toujours là où on le croit et que la solidarité fraternelle prime toujours.
Je me suis laissée embarquée dans l’histoire mystérieuse, emplie de magie et d’enchantements qu’est Ronces Blanches et Roses Rouges.
Ce conte mélange de manière très réussie tradition et modernité. Et ça fait plaisir de voir une héroïne qui rend les coups ^^
Je suis maintenant très impatiente de découvrir la suite du catalogue de Magic Mirror !
Laurapassage –
Lorsque j’ai découvert pour la première fois les éditions Magic Mirror, je suis de suite tombée sous le charme. L’idée des réécritures de contes m’a forcément plu – vous vous en doutez vu que j’adore tout ce qui s’en approche de près ou de loin – et j’attendais avec impatience la sortie de leur premier livre. Je les remercie énormément de m’avoir fait confiance en me faisant découvrir en avant-première Ronces Blanches et Roses Rouges de Laetitia Arnould.
« Les yeux sont le miroir de l’âme. On le disait jadis, on le dit aujourd’hui, et on le dira encore demain. »
Cette réécriture de base sur le conte des frères Grimm : Blanche-Neige et Rose-Rouge, deux sœur opposée, mais profondément attachée l’une à l’autre. Dans Ronces Blanches et Roses Rouges, nous retrouvons aussi les deux jeunes filles. Blanche, rebaptisée Sirona est une fille qui a du caractère. Elle oscille entre la détermination et ses faiblesses, mais rien ne peut l’empêcher de protéger sa famille. Elle peut parfois faire preuve de naïveté, mais chaque fois, elle sait ouvrir les yeux avant de commettre une erreur irréparable. En tant qu’ainé, elle se doit d’avoir les pieds sur terre et par conséquent, elle ne croit pas à la magie. Et surtout, elle devient attachante à force des péripéties qui lui tombent dessus les uns après les autres. Sa sœur cadette, Rose alias Eloane, est tout son contraire. Candide, crédule, innocente, parfois un peu simplette, elle s’émerveille d’un rien et croit dur comme fer à tout ce qu’on lui dit au point de mettre sa propre famille en danger. Pour autant, elle lui reste fidèle, prête à la défendre avec le peu de moyen à sa disposition. Et contrairement à sa grande sœur, elle croit en la magie, la vraie.
Laetitia Arnould a choisi de réécrire le conte sans le revisiter ou le dénaturer. L’histoire reste assez proche de celle des frères Grimm – que j’ai adoré découvrir à la fin du livre – tout en la développant avec plus de profondeur. Avec goût, l’auteure a gardé le charme de l’écriture « ancienne » tout en utilisant un vocabulaire récent, ce qui permet de garder le charme du conte originel, mais de l’adapter au langage actuel. Oscillant entre le siècle présent et un temps révolu, le récit est finalement intemporel, pouvant s’adapter à quelques détails près à toute époque confondue, permettant au lecteur de s’en faire sa propre imagination. Et surtout, les Ronces Blanches et Roses Rouges entremêlées sont si bien décrites qu’il suffit de fermer les yeux pour les voir apparaître. Seuls les personnages ne sont dépeints que dans les grandes lignes et l’auteure s’arrête principalement sur leurs expressions et émotions, ce qui permet une fois de plus au lecteur de laisser son imagination broder en détail les traits des héroïnes et des méchants.
« Elle revit ses propres mains, plus rondes, plus enfantines, qui faisaient les mêmes gestes, avant de taper ses deux poings fermés l’un contre l’autre et de faire croire à qui voulait bien l’écouter, que la pièce qu’elle tenait plus tôt dans la main gauche était passée dans la droite par magie. La magie. L’illusion… Non. La magie n’existait pas. »
Car comme dans tout conte, les gentils et les méchants s’affrontent. Il est certes classique et revu (surtout avec les adaptations plus ou moins fidèles réalisées par Disney) de voir une jeune demoiselle en détresse affronter la méchante sorcière qui lui en veut d’avoir quelque chose qu’elle souhaite par dessus tout – ou simplement d’être elle-même parfois. Ici, l’histoire va plus loin et chaque personnages cache différentes facettes. Leurs caractères sont peu évoqués, mais leurs actions et envies démontrent à quel point leur personnalité est recherchée. Et bien plus abouti que le conte originel, les apparences se montrent trompeuses du début à la fin. Je ne me suis d’ailleurs pas ennuyée une seule seconde dans ce récit aux aventures rocambolesques de magie. Il m’a cependant manqué un peu de piquant pour en faire un coup de cœur, autant dans le caractère parfois intrépide de Blanche que dans le déroulement des diverses péripéties. Malgré tout, j’ai adoré certaines idées comme les Pluies des Sans-Pourquoi.
« La forêt tout entière parut suspendre son souffle quand un véhicule cahotant émergea du néant : un carrosse, ou plus exactement une carcasse de carrosse, pourvue de rideaux élimés et blancs comme des linceuls. Avec sa structure rouillée et son habitacle constellé d’accrocs et de longues déchirures, il avait dû laisser son faste dans le tourbillon des années pour finir par ressembler à un amour-en-cage sur roues. »
Ronces Blanches et Roses Rouges est une très belle réécriture dont Laetitia Arnould ne dénature pas le conte originel, tout en y ajoutant une touche de mésaventures aux personnages attachants ou terrifiants. Je remercie grandement Magic Mirror Editions pour cette découverte.
[http://laura-passage.com/ronces-blanches-roses-rouges/]
Les lectures de Marinette –
Laetitia Arnould a gardé les éléments principaux du conte des frères Grimm, aussi bien concernant l’intrigue que les personnages, et a étoffé le tout pour en faire un récit à la magie envoûtante qui nous étreint durant toute la lecture. Une ambiance qui donne de plus en plus d’intensité et de mystère à l’histoire et où les personnages doivent voir au-delà des apparences pour espérer pouvoir s’en sortir.
Plumes de Lune –
Pour moi ce roman est une très belle découverte ! Tout en finesse et en poésie pour une atmosphère sombre et feutrée mais terriblement envoûtante !
Elodie Viallet –
Laetitia Arnould nous fait vibrer avec une réécriture de conte magistrale ! Ronces Blanches et Roses Rouges possède à la fois le charme des contes traditionnels et la puissance des littératures de l’imaginaire actuelles. Un roman à découvrir et à savourer !
Florent (client confirmé) –
Je suis immédiatement rentré dans l’histoire, car ce qui m’a frappé d’emblée, c’est l’ambiance à la fois onirique et mystérieuse mise en place, ainsi que la magnifique plume de Laetitia. Celle-ci est à l’image de ce merveilleux conte : féerique, poétique, douce et sombre à la fois. Elle reste toujours cohérente avec son propos, parvenant à me faire ressentir les sentiments et émotions des personnages.
Ces derniers sont bien construits et suffisamment développés pour que le lecteur prenne le temps de se familiariser avec eux.
J’ai beaucoup aimé Sirona, qui incarne la prudence, le mystère et la raison, tout en demeurant plus sensible qu’il n’y parait. Le fait qu’elle sache voir au-delà des apparences m’a touché, bien qu’au départ, elle ait du mal à croire en la magie. Les événements dont elle va être témoin vont la forcer à reconsidérer son opinion sur cette dernière. C’est un personnage intelligent qui a également une certaine force de caractère, et ça m’a beaucoup plu.
Eloane est l’opposée de Sirona : plus gaie, enjouée, mais aussi plus naïve. J’ai aimé sa relation avec Sirona, faite de remises en question et de compréhension. Elles sont protectrices l’une envers l’autre, même si la vie et les événements rencontrés ne vont pas les épargner.
Quant au pianiste, j’ai eu, tout au long de l’histoire, du mal à le cerner. Plus exactement, je comprenais ses intentions, mais mon sentiment oscillait sans cesse entre désarroi et peine. C’est un personnage qui demeure énigmatique et ambigu.
L’intrigue du roman est saisissante, pleine de suspense. Elle est entourée de mystère, de féerie, de poésie, nous rappelant l’enfant qui sommeille en nous, à cette époque où nous nous émerveillions devant les paysages enneigés, la beauté même de la nature et tout ce qui l’entoure. C’est une histoire tendre et forte à la fois, qui ne manque pas d’émouvoir et de surprendre par sa sensibilité et ses messages cachés.
Laetitia a fait bien plus que se réapproprier ce fameux conte oublié des frères Grimm : elle a construit cette histoire à sa manière, avec sa plume et sa sensibilité, lui donnant un nouveau souffle. Magic Mirror a eu une superbe idée en incluant le conte original à la fin de l’histoire, permettant de le (re)découvrir et de se faire sa propre idée par rapport à ce qu’en a fait Laetitia. Je ne m’étendrais pas sur le sujet, mais je trouve que Laetitia l’a magnifié, lui donnant un côté plus mature et encore plus humain, tout en créant sa propre histoire, et c’est un vrai tour de force.
Ce conte est absolument merveilleux. Ce qui fait tout son charme réside pour moi dans sa morale et les messages qui y sont dissimulés. C’est un vibrant hommage à la nature et à son respect, à l’art dans son ensemble (notamment la musique), ainsi qu’aux liens familiaux.
Laetitia, à travers sa plume, donne corps à la nature et à ses éléments, faisant comprendre que tout ce qui nous entoure a une âme et une volonté propre. La nature devient de ce fait un personnage à part entière dans l’histoire. Et cet ours… Si sensible, si humain… Je ne pouvais m’empêcher d’être ému à chacun de ses passages, ainsi que par ce lien qui se crée entre lui et Sirona. Voilà de ce fait un autre message : les animaux sont des êtres vivants, comme nous, plus sensibles encore que nous le sommes, ce ne sont pas des objets ou des trophées, et il faut eux aussi les respecter.
Il y a également beaucoup de leçons à tirer au niveau humain, cette histoire démontrant que les apparences ne font pas tout, et que la soif d’argent, la convoitise et la jalousie font partie de la nature humaine, certains étant prêts aux pires atrocités pour obtenir ce qu’ils veulent.
Je finirai en disant que ce conte se ressent plus qu’il ne se comprend. Tout n’est que sensations et émotions, le langage des fleurs, du vent et des autres éléments parlant pour nous. C’est original, enchanteur et vivant.
Félicitations à Magic Mirror éditions pour cette publication. Il ne fait aucun doute que cette maison a un potentiel certain et est à suivre de très près, en tout cas c’est très bien partie. Et surtout, félicitations à Laetitia, pour avoir brillamment reprit ce conte, faisant de celui-ci quelque chose de personnel et d’atypique.