Claire Carabas
Il était une fois… Une auteure à la plume douce et hypnotique qui était avant tout une lectrice. Elle aimait par-dessus tout ouvrir un livre près du feu qui crépite ou se réunir avec d’autres, sentir ses paupières se fermer quand le conteur prononce l’ancestrale formule magique « Il était une fois ».
Claire Carabas, est fascinée par les histoires qui viennent de loin, qui traversent les âges de bouche en bouche, s’enrichissant au passage de ce que les hommes sont. Les contes ont toujours eu sur elle de bien curieux pouvoirs : « pouvoir d’évasion dans des mondes merveilleux peuplés de fées, de dragons et de créatures fabuleuses. Pouvoir de partage entre celui qui raconte et celui qui écoute. Pouvoir d’évocation d’histoires enfouies dans les profondeurs du conte. ». Cette influence du conte traditionnel dans sa dimension la plus absolue se distille dans les écrits de Claire Carabas et offre des textes envoûtants et atemporels.
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Déjà paru chez Magic Mirror :
L’auteure en trois questions
Ce que murmure la mer est un roman très intimiste, pourquoi avoir choisi de conter l’histoire de La Petite Sirène à la première personne ?
J’ai beaucoup d’admiration pour « La petite sirène » d’Andersen et ses contes en général. Je trouve son évocation du monde des sirènes d’une grande beauté et l’histoire m’impressionne par sa construction. En revanche, comme dans beaucoup de contes de fées, les personnages sont réduits à des archétypes. J’ai pensé qu’une autre façon de raconter cette histoire était de me pencher sur la personnalité de la sirène. Je voulais qu’en plus de sa trajectoire à travers les péripéties de son histoire, on en découvre davantage sur ses motivations internes, ses failles et ses besoins.
Quel est votre rapport à l’écriture ?
Quand j’écris une histoire, au cours de la journée, des idées ou des phrases surgissent dans les transports ou les activités du quotidien. J’aime bien ces petites parenthèses et j’essaie de ne pas les perdre et de les conserver jusqu’au moment où je me mets à écrire. C’est amusant de construire la structure de l’histoire puis de sentir s’étoffer les scènes. Mais c’est aussi une période d’endurance où il faut se pencher tous les jours sur le texte et une période de doute. Ce qui m’aide beaucoup ensuite, ce sont les retours de lecture de mes béta-lecteurs et du comité de lecture de Magic Mirror. Cela permet de lever les doutes sur la clarté ou la cohérence de certains passages et de soulever de nouvelles questions. Tous les commentaires et en particulier ceux des lecteurs et des autres écrivains sont d’une grande richesse pour faire évoluer mon texte.
Pouvez-vous nous parler de votre conte préféré ?
Difficile de n’en choisir qu’un ! Longtemps, et bien avant que j’écrive « Ce que murmure la mer », j’étais fascinée par La petite sirène. Le mythe du monde enfoui fait résonner mon imaginaire. J’aime lire Les cygnes sauvages, La reine des neiges mais aussi Rumpelstilchen. Mais si je ne dois en choisir qu’un, en ce moment, ce serait la Barbe bleue. Je pense beaucoup à cette histoire. Il y a dans ce conte une ambiance oppressante. Je ne trouve pas d’autres contes où la menace qui couve est si présente et devient presque intenable à mesure que l’histoire avance. C’est un conte que j’aime bien raconter parce qu’il fait vivre des émotions très fortes de peur puis de soulagement.
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